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SIGN7
par Jean-Luc Chalumeau |
En août 1863,
la famille d’Eugène Delacroix annonça son décès en lui donnant, dans le
faire-part, le titre de « peintre d’histoire ». C’était légitime, même si
Delacroix avait été bien plus que cela, et socialement nécessaire, car cette
dénomination était alors la plus prestigieuse.
Aujourd’hui, un artiste aux talents et aux modes d’expression aussi
remarquables que variés (un peu comme Delacroix en son temps) choisit un
pseudonyme : SIGN7, et un titre : Artiste Contemporain, avec deux
majuscules. Cette revendication délibérée est très intéressante car elle
pointe la situation inédite dans laquelle sont placés les plasticiens
d’aujourd’hui. Retenons trois exemples caractéristiques de la démarche de
SIGN7.
Premièrement, lors du 61e festival de Cannes, en 2008, des grenouilles en or
conçues par SIGN7 ont investi la plage du Carlton au Crystal-Beach Chopard
tandis qu’une série de groupes de quatre lettres rouges traçant le mot LOVE
se détachait sur le ciel. Difficile de concevoir une installation plus «
contemporaine » pour traduire l’essence de Cannes au moment de son festival.
Deuxièmement, loin des paillettes cannoises, SIGN7 ancre par ailleurs sa
réflexion sur le monde actuel dans une collaboration active avec des
organisations se donnant pour but d’atténuer les souffrances de la condition
humaine : Compagnons d’Emmaüs, Action contre la faim, Unicef. Pour lui,
l’artiste est altruiste ou n’est pas : il ne saurait s’épanouir enfermé
entre les murs de l’atelier. Ses photographies témoignent de ses voyages aux
côtés des organisations humanitaires et l’on comprend mieux la portée d’une
de ses créations les plus emblématiques, le « Totem des droits de l’enfant »
qui fut parrainé par la Mairie de Paris dans le cadre de la Mission Paris
2000. Il s’agissait de la représentation des principes primordiaux dans la
vie de l’enfant. Les symboles du crayon, du toit et de l’échelle, devenus
sculptures traitées dans les teintes vives déterminées par l’artiste pour
l’ensemble de son œuvre, constituaient les moyens simples de transmettre un
message de solidarité de l’artiste avec une réalité humaine. Dans ce nouveau
registre, SIGN7 apparaissait comme particulièrement contemporain.
Troisième modalité enfin, parmi beaucoup d’autres encore, de la
contemporanéité de SIGN7, son actuel projet « Masques et Totems ». Rappelons
d’abord que dans les sociétés dites autrefois primitives, les masques et les
totems étaient, d’une part des médiateurs entre les hommes et les mondes
occultes et, d’autre part, des signes facilitant la solidarité entre membres
d’un même clan. SIGN7 désigne avec une réjouissante férocité critique les
nouveaux masques et totems de la société du capitalisme globalisé obsédée
par l’argent. Les masques sont devenus des cartes de crédit et les totems
des colonnes de lettres. On pense que l’on n’est pas loin d’un Hans Haacke
par exemple, et l’on a raison car SIGN7 parvient, par les seuls moyens de sa
démarche plastique, à dénoncer le « fonctionnement clanique des principaux
détenteurs de capitaux contemporains » : ce post-pop serait donc également
un conceptuel qui a des choses précises à dire. C’est décidément assez, on
en conviendra, pour justifier la revendication de SIGN7 au titre d’artiste
contemporain.
Mais ce qui est tout à fait évident, n’est pas acquis pour autant, car ceux
qui ont aujourd’hui le pouvoir d’accorder le label - les membres de ce
fameux « monde de l’art » si bien décrit naguère par George Dickie - ne
l’ont pas encore, à ma connaissance, attribué à SIGN7. Attendraient-ils par
hasard d’avoir à rédiger le faire-part de sa disparition ? Soyons sérieux :
il n’est pas normal que l’appellation « art contemporain » ait été
confisquée, depuis quelques décennies, par des entités et personnes diverses
qui ont pour point commun de n’être pas des artistes. SIGN7 offre
audacieusement un exemple à suivre : il affirme lui-même qu’il est bien un
artiste contemporain, et surtout il le prouve. L’heure est peut-être venue,
pour les artistes, de reprendre un pouvoir essentiel dans le domaine qui les
concerne : celui de nommer.
Jean-Luc
Chalumeau
éditorial du 17-03-2011
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SIGN7
par Alexandrie Cuniere |
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SIGN7
par Lydie Van den Bussche |
L’artiste Messager : Les chiffres servent à
écrire les nombres, les lettres servent à écrire les mots. SIGN7 enseigne,
transmet, partage, offre son engagement artistique et humanitaire par
l’intermédiaire des chiffres, des lettres et une gamme chromatique qui lui
est singulière. Si le message et la trace sont le Leit Motif de l’artiste,
il l’exprime et oeuvre de multiples façons : Sculptures en résine,
techniques mixtes sur divers supports, installations, performances,
interventions publiques. Ses recherches esthétiques sont tout autant
graphiques que picturales et plastiques. SIGN7 offre ses démarches et
réflexions d’artiste à la cause humanitaire : Il participe aux « Frimousses
des créateurs » exposition, vente d’œuvres pour les enfants du Darfour
organisé par l’UNICEF. Engagé aussi pour Le Totem des Droits de l’Enfant,
« Les Assiettes contre le faim »et Emmaüs.
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SIGN7
par Hélène Duveau |
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SIGN7
par Kam |
Paris, Cannes, New-York, Moscou, SIGN7, artiste contemporain,
parcourt la planète en rassemblant les traces de notre humanité qu’il
décline dans ses inventaires.
Boulimique de
Travail et créateur passionné, atelier, usine, plateaux de tournages,
expositions résument ses lieux de vie ; philosophie, engagement
humanitaire, sciences et croyances, s’unissent à ses jaillissements
créatifs. Un Artiste pour lesquel l'amour est < force créatrice>.
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SIGN7
par Syndrome |
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SIGN7
par Marie-Eglantine Liebel |
Et
si le véritable défi de l’artiste SIGN7 tenait en la matérialisation d’une
démarche créatrice unique à travers des supports et techniques divers ?
Son
obsessionnel réflexion sur l’Etre, ses maux, être cet Etre dans la société
contemporaine s’incarne dans des photographies, des vidéos, peintures et
sculptures en résine à ses compositions plastiques qui donnent à la couleur, aux
chiffres et aux lettres une consistance presque mystique.
Oœuvres qui témoignent d’une maitrise intellectuelle des signifiants, où la
résistance de la matière s’incarne dans une identification réfléchie
alors même que l’entremêlement des graphies confine à la désalphabétisation du
spectateur. Un art abstrait dans lequel les pulsions de l’artiste se libèrent
dans des couleurs exaltées qui donnent à la géométrie rigoureuse des chiffres et
des lettres une force d’expression particulière.
La
collecte de ses traces d’humanité objets presque anodins, révolver, appareil
photo, empreintes retrouvent leur sens originel, le travail de l’artiste ne doit
pas se comprendre en un détournement mais en une sensibilisation de notre regard
porté sur ce qui lui semble être le devoir de l’Humain. Un art de plaisir,
d’amour et de conviction où l’accident esthétique n’a pas sa place.
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SIGN7
par Magali |
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SIGN7
par Jean Monneret |
Ce peintre, sculpteur, formé à l'Académie
Julian, s'oriente vers un art abstrait qui s'axe principalement " sur les
chiffres et les lettres dans les religions, les croyances de par le monde et
au fil des époques". A l'instar d'un Jasper Johns qui résuma l'Amerique
et ses obsessions dans ses Numbers, ses Targets et ses
Flags, SIGN7 compose des toiles peintes à l'acrylique noir, sur lin, en
opposition compléméntaire avec ses tableaux en couleurs sur plexiglas. Dernière œuvre majeure est " Le
Totem des Droits de l'Enfant ", projet parrainé et financé par la Mairie
de Paris dans le cadre de l'an 2000.
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